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lundi 12 septembre 2011

You Know that I'm no good




Meet you downstairs in the bar and hurt,

Your rolled up sleeves in your skull t-shirt,

You say “what did you do with him today?”,

And sniffed me out like I was Tanqueray,

’Cause you're my fella, my guy,

Hand me your stella and fly,
By the time I'm out the door,
You tear men down like Roger Moore,

I cheated myself,
Like I knew I would,
I told you I was trouble,
You know that I'm no good,

Upstairs in bed, with my ex boy,
He's in a place, but I can't get joy,
Thinking on you in the final throes,
This is when my buzzer goes,
Run out to meet you, chips and pitta,
You say “when we married”,
'cause you're not bitter,
”There'll be none of him no more,”
I cried for you on the kitchen floor,

I cheated myself,
Like I knew I would,
I told you I was trouble,
You know that I'm no good,

Sweet reunion, Jamaica and Spain,
We're like how we were again,
I'm in the tub, you on the seat,
Lick your lips as I soak my feet,
Then you notice likkle carpet burn,
My stomach drops and my guts churn,
You shrug and it's the worst,
Who truly stuck the knife in first

I cheated myself,
Like I knew I would
I told you I was trouble,
You know that I'm no good,

I cheated myself,
Like I knew I would
I told you I was trouble,
Yeah, you know that I'm no good


amy winehouse


Son nom était presque celui d'un pub anglais, Winehouse, comme “maison du pinard”. Son son, lui, était résolument celui d'un pub anglais: la sono braillarde qui s'époumone à couvrir le bruit des grandes gueules du comptoir, des champions du billard, des cadors du petit commerce douteux, tombée du camion

C’est le samedi 23 juillet en milieu d'après-midiqu’elle est morte.

Back to Black, plus de rehab, de manière définitive cette fois : des années d'errance extrême, d'overdoses et de cures à répétition, d'alcoolisme et de scandales publics, de travail chaotique et de disparitions soudaines, l'impossibilité artistique d'offrir une suite à l'album qui l'avait propulsé en pleine lumière avaient malheureusement dessiné un destin sombre pour l'Anglaise de 27 ans. L'annulation récente d'une tournée de quelques dates cet été, après une prestation plus que catastrophique à Belgrade, n'avait donc été que l'ultime signe que plus rien désormais n'irait dans le bon sens pour le diamant, finalement très noir, de la soul britannique moderne.



Un refrain d'Amy Winehouse contenait à lui seul plein d'épisodes de soaps anglo-anglais, de kitchen-sink dramas, ces films noirs, coléreux et déprimés du Royaume post-guerre : diva affaissée, elle aurait par exemple pu chanter à pleine poitrine arrogante dans le pub, ce centre de vie d'Eastenders, le feuilleton immortel qui fait croire à l'éternité de ces poulbots londoniens aux rites complexes, aux accents à couper au couteau – et qui règlent au canif les histoires de filles ou de motos.


C'est là que vivait Amy Winehouse, chanteuse de pub, Castafiore du lump-prolétariat, braillant sa soul-music super méchante, son jazz rafistolé, sa pop déclassée: un genre de Piaf devenue corbeau, poil et idées noirs.

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